Global Forex Monitor - Juin 2025
L'indice dollar DXY, après une période de baisse en mars et avril, s'est stabilisé autour de 99 et a brièvement rebondi vers 102 en mai, soutenu par une trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine. Cependant, cette tendance a été rapidement contrariée par l'annonce de Trump d'un doublement des tarifs sur l'acier et l'aluminium, ainsi qu'une menace de droits de douane de 50 % sur les produits européens, ce qui continue d’engendrer des incertitudes économiques pouvant nuire à la croissance américaine. Parallèlement, des préoccupations émergent concernant la dégradation des déficits publics américains, exacerbée par le projet de budget « Big Beautiful Bill » qui pourrait accroître la dette publique de 3 000 milliards de dollars sur dix ans.Dans ce contexte, nous demeurons négatifs sur le dollar à l'approche du 4 juillet, date à laquelle le projet « Big Beautiful Bill » pourrait être voté au Sénat, et du 9 juillet qui marque la fin de la période de suspension des droits de douane réciproques. Étant donné le peu d'accords commerciaux signés jusqu’à présent (à l'exception de celui avec le Royaume-Uni), il est très probable qu'un nouveau report survienne. De plus, les premiers signes de ralentissement de l'activité économique américaine devraient également contribuer à la faiblesse du dollar, ce qui pourrait entraîner des baisses de taux de la Fed plus importantes que celles anticipées par le marché.À la suite de sa forte appréciation en mars et avril, l’EUR/USD a marqué une pause en mai s’affichant à 1,14 début juin après avoir connu un plus bas de 1,108 le 13 mai au moment de l’annonce de la trêve commerciale entre les US et la Chine. Toutefois, l'euro a rebondi grâce à un dollar affaibli par les incertitudes commerciales persistantes (menace de droits de douane de 50% sur le produits européens). Bien que pénalisantes pour l’économie européenne, toutes ces annonces de taxes américaines ont eu un impact plutôt négatif sur le dollar, car elles augmentent la méfiance à l'égard des États-Unis. Dans ce contexte, l’euro continuera d’être soutenu par une certaine réallocation globale en faveur de l’euro au détriment du dollar. Aussi, nous restons en faveur d’un EUR/USD en hausse jusqu’à 1,18 en fin d’année 2025.