Il faut expliquer aux Allemands qu’ils doivent accepter le « deal réformes contre solidarité » avec les autres pays de la zone euro

Les Européens doivent expliquer aux Allemands qu’il est de leur intérêt d’accepter un arrangement avec les autres pays européens dans lequel : ces autres pays mettent en place des réformes ; l’Allemagne accepte la mise en place de mécanismes de solidarité (budget de la zone euro, fonds d’investissement de la zone euro, mise en commun de certaines com posantes de la protection sociale) dans la zone euro, ce qui n’est clairement plus le cas aujourd’hui. Sans ce type d’arrangement : les pays de la zone euro risquent de renoncer aux réformes (voir l’Italie aujourd’hui), d’avoir alors une croissance faible, des déficits publics élevés et de menacer la stabilité de la zone euro ; puisqu’on ne peut pas imaginer que la BCE ou l’ESM laisserait un pays, surtout un grand pays, de la zone euro faire défaut ou sortir de l’euro, si un pays ne met pas en place de réformes et qu’il en résulte une crise des finances publiques, de la dette, il y aura bail-out de ce pays par la BCE ou l’ESM, ce qui in fine constituerait un coût pour l’Allemagne (politique monétaire inadaptée pour l’Allemagne, garantie de s pr êt s au pays en difficulté). Même si la solidarité est coûteuse pour l’Allemagne, qui a un revenu par habitant plus élevé que le reste de la zone euro, son intérêt est d’accepter le deal réformes contre solidarité dans les autres pays de la zone euro, pour éviter le risque de croissance faible ou de crise économique et financière qui viendrait de l’absence de réformes dans les autres pays.