Italie : la performance économique chroniquement désastreuse conduira nécessairement à une autre crise
Les chiffres du 1 er semestre 2019 confirment que la croissance de l’Italie est à peu près nulle, malgré l’ouverture du déficit public. On connaît les causes essentielles de la croissance nulle en Italie : insuffisance chronique de l’investissement et faiblesse des compétences de la population active, conduisant à l’absence de gains de productivité et à des difficultés d’embauche malgré le chômage très élevé ; incapacité à contrôler les hausses de salaires, conduisant à une profitabilité insuffisante des entreprises, d’où la faiblesse de l’investissement, d’autant plus que les banques italiennes ne sont pas en état de prêter, et à la dégradation de la compétitivité-coût d’où les pertes de parts de marché et la désindustrialisation ; même s’ils sont faibles, taux d’intérêt trop élevés compte tenu de la faiblesse de la croissance en raison de la mauvaise situation des finances publiques. Tant que les compétences de la population active ne seront pas redressées, que les salaires ne seront pas ajustés à la baisse, que la situation des banques ne sera pas meilleure, que la solvabilité budgétaire ne sera pas assurée, tout ceci ne se produisant peut-être jamais, la croissance reste ra nulle en Italie, ce qui annonce une future crise, économique et politique.