Le cercle vicieux de la France

L e cercle vicieux de la France est le suivant : lorsqu ’ il y a un problème structurel, le problème n ’ est pas corrigé, mais on essaie d’atténuer ses conséquenc es par des dépenses publiques ; ceci conduit alors à une hausse de la pression fiscale, qui aggrave le problème structurel. Donnons deux exemples de ce cercle vicieux  : l e taux d ’ emploi est faible en France, en particulier parce que les compétences de la population active sont faibles . On n’ observe pas d ’ amélioration des compétences, au contraire   ; la faiblesse du taux d ’ emploi implique des dépenses publiques élevées (transferts sociaux pour les personnes sans emploi, aides aux familles …) pour en corriger les effets, d ’ où une pression fiscale élevée sur les entreprises, d ’ où un taux d ’ emploi encore plus faible, avec le lien en particulier entre poids des cotisations sociales et taux d ’ emploi  ; l’attractivité de la France pour les entreprises est faible (coûts salariaux élevés, pression fiscale forte, compétences faibles) ; pour corriger cela, les gouvernements successifs ont multiplié les aides publiques aux entreprises ; mais le financement de ces aides accroît la pression fiscale sur les entreprises et dégrade donc encore plus l’attractivité. La bonne stratégie serait de mener des politiques de réformes structurelles qui accroissent le taux d’emploi, qui améliorent l’attractivité de la France : redressement des compétences, réforme de l’État et réforme des retraites qui permettent de réduire la pression fiscale. Elle n’est pas de ne pas mener ces réformes structurelles et, en conséquence, d’être obligé d’accroître les dépenses publiques (transferts sociaux dus au faible taux d’emploi, aides publiques aux entreprises).