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Patrick Artus

Modern Monetary Theory (MMT) : rien de moderne ou de nouveau

Les économistes démocrates aux É tats-Unis mettent en avant cette nouvelle théorie monétaire (Modern Monetary Theory) qui avance l’idée suivante : le déficit public et la dette publique peuvent devenir très importants s’ils sont financés par la création monétaire. La limite au déficit et à la dette publique est alors la capacité des agents économiques à détenir de la monnaie, alors que si le déficit public est financé par émission d’obligations, la limite est la capacité des agents économiques à détenir des obligations. La première capacité est plus importante que la seconde : les agents économiques perdent difficilement la confiance dans la monnaie tandis qu’ils perdent facilement la confiance dans la solvabilité des É tats. Mais cette théorie n’a rien de nouveau : c’est simplement la monétisation de la dette publique par la Banque Centrale, mise en application par le Quantitative Easing aux É tats-Unis, en Europe, au Japon. Lorsque la dette publique, émise en contrepartie de la hausse de déficits publics, est achetée par la Banque Centrale, elle génère bien un supplément de détention de monnaie et non d’obligations.
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Patrick Artus

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