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Prévisions Financières mai 2024 : La BCE comme une grande

Europe : cela semble aller un peu mieux avec depuis plusieurs semaines un rebond de la plupart des indicateurs (+0,3% pour le PIB au T1). Le manufacturier notamment semble rebondir. Nous révisons à +0,8% la croissance ZE 2024. La désinflation se confirme y compris dans les services et l’alimentaire. A 2,4%, soit proche déjà de l’objectif, le CPI devrait tangenter les 2% à l’horizon des décisions de politique monétaire. La baisse de 25 pb du 6 juin est un done deal, la question est sur le nombre de baisse (4 ou 5 ?). Nous restons dans le camp des optimistes avec 5 possibles. Beaucoup trop d’importance est donnée à la Fed dans la fonction de réaction de la BCE. L’EUR, malgré un dépricing de 4 baisses de taux de la Fed, demeure en plus assez stable.US : l’économie résiste toujours mais des signes d’atterrissage se multiplient notamment du côté de l’emploi avec un chômage qui remonte à 3,9% et des hausses de salaires qui ralentissent fortement, invalidant le risque d’une inflation trop « sticky » (sparadrap aurait dit le capitaine Haddock). Nous conservons le scénario de 2 baisses cette année, la première en septembre. L’élection US va devenir de plus en plus centrale dans les radars, avec Trump qui reste en tête dans les swing states. Historiquement l’élection influe peu sur les décisions de la Fed même si Trump veut remplacer J. Powell après 2026.Chine : là aussi des chiffres officiels un peu meilleurs à +5,3% au T1 mais la déflation perdure, l’immobilier continue de peser et la dépendance aux exportations pourrait se heurter à des réactions protectionnistes (après le triplement des droits de douanes sur l’acier et l’alu chinois de Biden, l’UE devrait taxer les Evs chinois d’ici la fin de l’été). Les élections en Inde ne devraient rien changer et nous prévoyons 6,9% toujours cette année. Quant au Japon, notre call d’un statu quo désormais cette année de la BoJ malgré la baisse du JPY semble se confirmer.Les risques géopolitiques demeurent très élevés avec une possible accélération des bombardements russes cet été avant que l’Ukraine ne reçoive de nouvelles armes et munitions, ou l’ordre de Poutine de procéder à des exercices nucléaires alors que l’offensive israélienne à Rafah se précise et que le Hamas se refuse toujours à libérer les otages. Néanmoins, les matières premières (le pétrole ne bouge quasiment pas et le gaz est plus corrélé aux températures) ou le marché avec un Vix sous les 15 semblent s’en accommoder.Marchés : avec le repricing des taux (le marché est passé de 6 à une baisse attendue de la FED), les taux ZE ont suivi les US malgré la baisse de l’inflation. Une décorrélation est possible et nous prévoyons une baisse à venir du Bund à 2,25% en fin d’année  avec, selon nous, une possibilité de 5 baisses de la BCE et un T note 10Y à 4,35%. Malgré un différentiel de taux défavorable, l’EUR a résisté et nous le voyons à 1.085 en décembre. Coté actions avec des earnings autour de +5% aux US, difficile d’être très négatif et nous visons 5500 pour le S&P.
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