S’attendre à de mauvaises nouvelles concernant la croissance mondiale
Il faut s’attendre à ce que, comme le FMI en juillet 2018, la plupart des prévisionnistes réduisent leurs anticipations de croissance pour l’économie mondiale. Ils auraient d’ailleurs dû être plus prudents depuis longtemps. Pourquoi fau t-il s’attendre à de mauvaises nouvelles en ce qui concerne la croissance mondiale ? le protectionnisme a un effet négatif mais difficile à évaluer : si la sensibilité des importations en volume à leur prix est faible et si les droits d e douane collectés sont reversés aux consommateurs, cet effet négatif est réduit ; l’apparition de difficultés d’embauche importantes (Etats-Unis, zone euro, Japon) va certainement freiner la croissance ; on observe aussi la fin du cycle d’investissement (d’achats de biens durables), ce qui est une cause habituellement de retournement cyclique, dans la zone euro, en Chine ; le retournement à la baisse de l’investissement pourrait être amplifié par la hausse de l’incertitude ; le redressement de l’inflation a fait disparaître la progression des salaires réels dans beaucoup de pays, avec la faible indexation des salariés nominaux sur les prix ; les sorties de capitaux depuis les pays émergents devraient affaiblir les économies de ces pays.