UNE RENTREE A RISQUES SUR LES EMERGENTS
Edito La période estivale a été marquée par un regain de tensions commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde avec comme point d’orgue mi-août la crise diplomatique et commerciale avec la Turquie. Dans un tel environnement, les devises des pays émergents les plus fragiles (déficit courant important et inflation élevé, risques politiques, …) telles que le ZAR, le BRL et le RUB ont corrigé significativement. Les autres devises émergentes ont fait preuve d’une certaine résilience mais elles pourraient être sous pression à la rentrée compte tenu de la persistance des risques globaux dont la remontée des cours du pétrole pénalisante pour les pays importateurs comme l’Inde. Par ailleurs, l’absence de remontée des taux directeurs en Turquie (réunion 13 septembre) entretiendra la volatilité de l’ensemble des devises émergentes. De même, les élections incertaines au Brésil en octobre sont aussi une source d’inquiétudes pour les marchés de nature à peser sur les autres devises d’Amérique Latine, en particulier si les crises argentine et vénézuélienne se durcissent. Enfin, D.Trump a l’intention de renforcer la guerre tarifaire avec la Chine, voire avec l’Union Européenne, dans les prochaines semaines , de quoi entretenir les sorties de capitaux des pays émergents et peser sur l’ensemble des émergentes.