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Iliad - Assemblée Générale du 21 Mai 2019

Rémunérations
La société a attribué des actions de performance à son Président et à ses dirigeants au titre de 2018. Si la communication de la société concernant les conditions de performance attachées à ces actions est particulièrement bonne puisque les objectifs à atteindre sont communiqués (et que ceux-ci semblent plutôt exigeants), on regrettera toutefois que 50% des actions à acquérir reposent sur des conditions de performance court-termistes car mesurées sur moins de 3 ans, ce qui ne respecte ni notre politique de vote, ni les pratiques de marché.

Concernant la politique de rémunération 2019 du Président et des dirigeants, la société ne propose pas de politique différenciée selon le type de dirigeant. Ainsi, le Président est susceptible de se voir attribuer une rémunération basée sur les performances du groupe. Or, un Président n'a pas de responsabilité exécutive, il n'est donc acceptable qu'il puisse se voir attribuer une rémunération variable dépendant des performances opérationnelles du groupe. Ce type de rémunération ne devrait bénéficier qu'aux dirigeants ayant des responsabilités opérationnelles.
Par ailleurs, la société ne communique aucun élément factuel permettant à l'actionnaire de comprendre les montants totaux en jeu et la structure proposée pour 2019. Ce n'est pas acceptable.

Gouvernance :
Notons que la société et son ancien directeur général Maxime Lombardini ont été sanctionnés par l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour des manquements liés à la tentative de rachat avorté de l'opérateur américain T-Mobile en 2014. Maxime Lombardini, qui occupe aujourd'hui les fonctions de président du conseil d'administration d'Iliad, devra s'acquitter d'une amende de 600.000 euros pour "manquement d'initié". La société est quant à elle sanctionnée à hauteur de 100.000 euros pour manquement à ses obligations d'information au public ().