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SMTPC (Société Marseillaise du Tunnel Prado-Carénage) - Assemblée générale des actionnaires du 28 mai 2019

Cette année encore, Proxinvest attire l'attention sur la très grande opacité des rémunérations des dirigeants. En effet, la société communique seulement les montants versés lors de l'exercice 2018 et non les montants dus. De plus elle ne donne aucune information sur le mode de détermination de la part variable de la rémunération : ni le bonus cible et maximum, ni les critères de performances. Enfin, la rémunération n'inclut pas de rémunération long-terme, ce qui est dommageable et risque de ne pas stimuler l'engagement des dirigeants sur le long terme. Il est très appréciable que la société ait communiqué la provenance de la rémunération de la Directrice Générale, démarche commencée l’année dernière. Nous encourageons, cependant, l'entreprise à améliorer sa communication dans les années à venir, notamment en raison de l'application de la loi Sapin 2, qui a rendu obligatoire le vote des actionnaires sur les rémunérations ex-post et ex-ante des dirigeants (résolutions 8-11).

Il est assez regrettable que la Directrice Générale ne perçoive pas de rémunération long-terme puisque dès lors, elle n'est pas intéressée aux performances long-terme de la société. Ainsi, ses intérêts ne sont pas alignés avec ceux, long-terme, des actionnaires. De plus, l’augmentation de 55% de la rémunération fixe est étonnante, au cours d’une année où le résultat opérationnel, le résultat net part du groupe et le cours de Bourse ont enregistré une baisse significative (respectivement -8,3%, -9,7% et - 24,6%). Au regard des montants plutôt faibles mis en jeu, nous n’avions pas sanctionné la rémunération de Mme Cambier en 2018. Cependant, la hausse démesurée du salaire sans justifications, dans une année où il aurait dû être impacté par des performances non brillantes de la société, nous amène à recommander l’opposition. (résolution 10)

Bien que le rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées soit relativement complet, certaines conventions ne sont que trop peu détaillées en termes de montants en jeu. (Résolution 3).

Nous regrettons fortement l’absence de communication sur les montants facturés par les commissaires aux comptes, ce qui nous fait recommander un vote contre le renouvellement en tant que membre titulaire de KPMG, au-delà de l’ancienneté trop élevée (18 ans en poste, ce qui dépasse notre plafond de 15 ans).

Nous signalons également deux changements dans les représentants permanents des actionnaires :
-M. Blaise Rapior a remplacé M. Sébastien Morant en tant que représentant de Vinci SA ;
-M. Marc Legrand a remplacé M. Max Roche en tant que représentant d’Eiffage Infrastructures (en renouvellement).