Comment le taux d’intérêt réel revient-il au niveau de la productivité marginale du capital ?
Avec les politiques monétaires très expansionnistes, les taux d’intérêt réels à long terme sont devenus négatifs dans les pays de l’OCDE, c’est-à -dire nettement inférieurs à la productivité marginale du capital (la hausse de la production rendue possible par une hausse du capital). Or, à long terme, le taux d’intérêt réel et la productivité marginale du capital doivent être identiques. Comment le rééquilibrage peut-il alors avoir lieu ? soit par une très forte accumulation de capital, qui fait reculer la productivité marginale du capital, mais on ne l a voit pas aujourd’hui ; soit par une forte hausse de la prime de risque associée à l’investissement dans le capital, et qui comble l’écart entre productivité marginale du capital et taux d’intérêt réel à long terme sans risque ; cette hypothèse n’est pas absurde ; soit par la dynamique néo-fisherienne : les taux d’intérêt nominaux très bas conduisent au recul de l’infla tion qui fait remonter les taux d’intérêt réels vers le niveau de la productivité marginale du capital.