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Etude de l'AG du 15/06/2017

Le conseil d'administration a confié au comité des nominations une mission relative à la succession de M. Plassat, 67 ans, dont le mandat vient à échéance en 2018. Il est proposé d'augmenter la limite d'âge statutaire de 70 ans à 75 ans pour le Président du conseil. A ce jour, aucun nom n'est officiel pour l'évolution de cette gouvernance, tant au poste de Directeur Général qu'au poste de Président du conseil.

Proxinvest regrette une déviation du code AFEP-MEDEF non déclarée et donc non explicitée. En effet selon le code, un vote consultatif ex-post sur la rémunération des directeurs généraux délégués aurait dû être inscrit à l'ordre du jour.

Proxinvest note de nombreux conflits d'intérêts potentiels non déclarés par la société. Ainsi le conseil d'administration est loin de comprendre une majorité de membres libres d'intérêt à nos yeux.

Proxinvest recommande de s'opposer aux rémunérations. Les lacunes multiples chez Carrefour commencent avec l’absence de transparence. Sans taux d’atteinte individuel ni objectifs communiques les actionnaires ne peuvent pas évaluer l’alignement avec la performance. La structure n’est pas non plus acceptable, la rémunération fixe de 1 500 000€ est largement supérieure au secteur et au CAC 40, elle forme la base d’un bonus aussi excessif qui pourrait atteindre 2 475 000€ et dont 50% repose sur des notions mal précisées de RSE et de qualité de la gouvernance. L’attribution d’actions gratuites est massive, repose sur des objectifs peu transparents et conduit à une rémunération totale pour 2016 de 6,5M€ disproportionnées par rapport au CAC 40, au secteur et à la performance 2016 de Carrefour plutôt médiocre (baisse du résultat opérationnel, baisse du résultat net, baisse du cours de bourse).
Le bonus annuel de 1 821 000€ est élevé ce qui est incompréhensible au regard de la baisse de plus de 3% du critère du résultat opérationnel courant. Les difficultés rencontrées par Carrefour sur les hypermarchés en France ne semblent pas atteindre la rémunération de son Président.

Georges Plassat pourrait bientôt partir avec un package valant 10M€ (3M€ d’indemnité de non-concurrence + 446K€ de retraite par an valorisée 7M€ par Proxinvest) ce qui est excessif au regard de son ancienneté limitée. Sur ce sujet et sur d’autres, le conseil d’administration n’entend pas les grognes successives de ses actionnaires minoritaires par leur vote et se montre défaillant.