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Kering - Assemblée générale des actionnaires du 24 avril 2019

Il convient premièrement de relever que la Société a réalisé d'excellents résultats en 2018, portés notamment par la forte croissance du marché du Luxe.

Comme pour l'année précédente, Proxinvest note un manque de contre-pouvoir au sein de la société : nous remarquons le cumul des fonctions de Président du Conseil d'administration et de Directeur Général, ainsi que l'absence d'executive sessions généralisées.

Aussi, nous remarquons que la présence de trois censeurs, exerçant chacun des fonctions de direction au sein du Groupe Kering, amoindrit l'efficacité du contrôle de l'action des dirigeants de la société.

Toutefois, il convient de relever que la société dispose désormais d'un Comité de nominations majoritairement indépendant (60%) et qu'un administrateur représentant des salariés siège au Comité des rémunérations.

En matière de rémunération, de façon générale elles sont en augmentation par rapport à l'exercice précédent et apparaissent excessives: l'importante augmentation de la part variable pluriannuelle de la rémunération des dirigeants est en grande partie responsable du caractère excessif de leur rémunération. Il est également à noter que le recours trop fréquent aux distributions exceptionnelle de KMU (« rémunération variable pluriannuelle ») apparaît inflationniste et inacceptable.

Enfin, la société n'a pas soumis les conventions règlementées au vote del'Assemblée des actionnaires. Or, selon l'article L.224-40 du Code de commerce, l'Assemblée Générale annuelle statue sur le rapport spécial des commissaires auxcomptes. Il s'agit d'un vote obligatoire et non facultatif pour toute assemblée générale ordinaire, même en absence de nouvelles conventions. Selon Proxinvest,cette omission constitue une faute de gestion, d'autant plus que le coût de la convention conclue avec Artémis SA a sensiblement augmenté en 2018.