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L'Oréal - Assemblée Générale des actionnaires du 30 Juin 2020

Gouvernance :
Le conseil propose la nomination d’Ilham Kadri (Directrice générale de Solvay) et de Nicolas Meyers (fils de Françoise Bettencourt) au conseil. Si l’arrivée de Mme Kadri au conseil ne pose pas problème selon Proxinvest, en revanche, dans le cas de M. Meyers, le fait que le conseil ne soit pas composé d’une majorité d’administrateurs libres de tout conflit d’intérêts ne nous permet pas de soutenir sa candidature (tout comme les renouvellements de Mme Guillaume-Grabish et M. Jean-Victor Meyers).

Rémunérations :
La société ne communique toujours pas les objectifs des critères financiers du bonus 2019 qui devaient être atteints, pour des raisons de confidentialité. Si cet argument peut éventuellement s'entendre dans le cadre d'une divulgation a priori des objectifs, dans le cadre d'un exercice passé, elle reste tout à fait discutable, voire irrecevable. De même, dans le cadre de la rémunération long-terme, la société ne communique les objectifs à atteindre ni a priori (dans le cadre des actions de performance attribuées), ni a posteriori (dans le cadre des actions acquises). Pour ces raisons, mais aussi au regard des montants en jeu (9,8 M€), nous ne soutenons pas la résolution 9.

Pour 2020, la politique de rémunérations (hors renonciations) est strictement identique à celle de 2019 ; elle ne présente donc aucun changement positif et comprend toujours les mêmes faiblesses (montants potentiels excessifs et potentielle acquisition des actions de performance en cas de sous-performance). Au regard des réserves évoquées, Proxinvest recommande une nouvelle politique de rémunération. Le rejet du rapport rémunération en résolution 8 semble être le moyen le plus efficace pour militer en ce sens puisqu’il y obligerait le conseil d’administration tout en suspendant leurs rémunérations à son adoption. Parallèlement, en l’absence de changement proposé à la politique de rémunération pour l’exercice 2020, cette résolution de vote ex-ante sur la politique de rémunération n’a aucune conséquence juridique puisque la politique restera inchangée quelle que soit l’issue du vote. Elle peut donc être soutenue.